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Pourquoi les fondements de la théorie économique sont erronés – Partie 2

23/11/2025

Pourquoi les fondements de la théorie économique sont erronés – Partie 2

Il y a quelques semaines, j’ai écrit un article pour expliquer en quoi la non prise en compte des limites environnementales fausse les fondements de la théorie économique (notamment en microéconomie). Si vous ne l’avez pas encore lu, je vous suggère d’en prendre connaissance avant de lire celui-ci.


A la toute fin de cet article, j’ai évoqué la possible existence d’un modèle d’optimisation de la consommation et de la production, qui serait capable de réaliser un compromis entre les ressources limitées mises à disposition par notre planète, et nos besoins, a priori illimités, de consommer toujours plus et de produire à un coût toujours plus bas. Je reviendrai là-dessus un peu plus bas, à la fin de ma démonstration.


Je n’ai pas la prétention d’être un chercheur de renommée en économie. Je n’ai pas écrit de thèse de doctorat. Je n’ai peut-être aucune légitimité pour écrire ces quelques lignes, en fin de compte. J’ai néanmoins l’impression que c’est mon rôle de le faire, en tant que citoyenne passionnée d’économie depuis mes 15 ans, sensible aussi bien aux inégalités sociales qu’aux problématiques environnementales, et jeune prof de SES depuis plus de 5 ans qui espère sensibiliser les jeunes générations (et peut-être les autres aussi ?) à l’ensemble de ces sujets.


En outre, l’article 2 de la Charte de l’environnement de 2004, intégrée au bloc de constitutionnalité, est très clair. « Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l'amélioration de l'environnement. » J’estime faire humblement mon devoir, en prenant la parole aujourd’hui, en évoquant cette vérité toute simple, pourtant fondamentale, dont ferait bien de se rappeler toute personne qui cherche à atteindre un niveau de production ou de consommation responsable.


Je vais commencer par évoquer cette vérité par analogie à des situations très simples de la vie courante. En voici une première. Imaginez que vous ayez loué pour le week-end un gîte en pleine montagne. Il est plus de 20h, il neige dehors. Le feu crépite dans la cheminée, tandis que vous vous prélassez dans le canapé avec un bon roman, ou en regardant une série, après une sortie ski éreintante. Vous vous dites qu’il serait temps de préparer le diner.


Vous vous dirigez vers le frigidaire, un plaid sur vos épaules. Vous vous léchez les babines d’avance. Vous l’ouvrez, et là, vous restez figé, la bouche grande ouverte : il n’y a presque plus rien ! 2 œufs, un fond de paquet de gruyère, 3 tomates, une moitié d’oignon, et un pot de crème presque vite. Flûte, vous avez complètement oublié de faire les courses !


Votre compagne va bientôt sortir de la salle de bain, sûrement bien apprêtée pour le dîner aux chandelles que vous lui aviez promis. Vous regardez à nouveau par la fenêtre : pas question de prendre la voiture pour aller au restaurant, et aucun livreur n’acceptera de venir jusqu’ici par ce temps. Il semblerait que le diner aux chandelles se résumera pour aujourd’hui… A une omelette ! Avec un peu de chance, il restera un paquet de pâtes oublié dans un placard…


Voici une deuxième situation très simple de la vie courante pour illustrer mon futur propos. Imaginez cette fois-ci, que vous êtes propriétaire d’une maison. Vous avez travaillé dur pendant plusieurs mois pour vous occuper de votre jardin, dont vous êtes très fier. Vous avez bêché, semé, arrosé, planté, ratissé, … Et maintenant, vous allez récolter !


Mais il semblerait que les résultats ne soient pas aussi bons qu’escomptés… Il est vrai que l’été a été très sec. Pour les pommes de terre, pas de problème. Mais vos pieds de tomates sont tombés malades et n’ont pas rendus aussi bien que l’an passé. Et vos haricots ne sont, pour la plupart, pas montés, car les averses d’orage du début de l’été les ont noyés… Mais qu’à cela ne tienne : la prochaine fois que vous partirez en montagne pour le week-end, vous pourrez au moins mettre des patates dans votre omelette !


Vous voyez où je veux en venir ? Non, toujours pas ? Laissez-moi éclairer votre lanterne.


Toutes les ressources dont nous avons besoin aujourd’hui pour vivre sont disponibles en échange de monnaie. Il n’y a rien dans le frigo ? La récolte du jardin n’a pas été aussi rentable que prévu ? Ce n’est pas grave, car il y a le restaurant, ou le supermarché, ou UberEats… Qui sera bien capable de nous fournir tout ce dont nous avons besoin.


Et ce qui est génial, c’est que cette monnaie, on peut la créer complètement… à partir de rien ! On appelle cela la création de monnaie ex-nihilo. Avant, la monnaie reposait sur une contrepartie réelle, et encore récemment, c’était l’or. Aujourd’hui, de nombreuses personnes pensent que toute la monnaie est encore échangeable en une quantité d’or équivalente… Mais c’est faux ! 90% de la monnaie n’existe qu’à travers des écritures de compte ; seuls 10% de la monnaie existent réellement sous la forme de pièces et de billets, qui ont une valeur intrinsèque bien inférieure à leur valeur faciale. Vous vous doutez bien que le papier sur lequel est écrit « 10€ » ne vaut pas vraiment 10€… Bref, revenons à nos lamas (toi aussi, t’as la ref ?).


L’utilisation de la monnaie repose sur la confiance, et nous avons effectivement une confiance aveugle en elle, puisqu’aujourd’hui, c’est elle qui nous permet d’accéder à tout ce que nous consommons. Nourriture, transport, santé, éducation, loisirs, voyages… Plus on a d’argent, plus on peut consommer. Si vous vous souvenez bien de mon premier article, c’est ce qui sous-tend la théorie communément acceptée en microéconomie. Qui est pourtant erronée car elle ne tient pas compte des limites environnementales. Et finalement, nous avons confiance en quelque chose, qui, à hauteur de 90%, n’existe pas réellement. Cela devrait déjà vous poser question.


En outre, dans notre société actuelle, nous sommes formatés pour vivre à crédit. Si on n’a pas assez d’argent pour s’acheter le téléphone dernier cri, la télévision de nos rêves, ou que sais-je encore… On peut emprunter de l’argent pour l’avoir. Obtenir des objets ou accéder à des expériences avec des ressources que nous ne détenons pas, ou qui n’existent pas réellement, c’est notre quotidien, finalement. Et c’est le cas aussi pour les entreprises, et les Etats !


Tout le monde dépense de l’argent qu’il n’a pas, dont on se demande même s’il existe vraiment… Et c’est tout à fait normal. L’endettement est même vu comme un levier de croissance aujourd’hui, alors… Pourquoi s’en priver ?


Est-ce donc si étonnant de constater que, depuis le début des années 1970, nous vivons aux dépens de la planète ?  Chaque année, depuis cette date, nous utilisons toujours plus de ressources que ce que notre bonne vieille Terre est capable de fournir. Quand on y réfléchit, ça semble complètement aberrant. C’est comme si on était capable, comme par magie, de faire apparaitre des aliments dans notre frigo à la montagne, ou de faire renaitre les haricots et les tomates de notre jardin alors que les plantations n'ont rien donné.


La date du dépassement symbolise cette vie à crédit que nous menons auprès de notre planète Terre. En 2025, nous avons atteint le jour du dépassement le 24 juillet. Cela signifie que nous utilisons les ressources de la Terre un peu moins de 2 fois plus vite que ce qu’elle est capable de fournir. Chaque année, nous nous endettons de plus en plus tôt auprès d’elle. Chaque année, nous réalisons ce même constat, mais nous n’en faisons rien.


Pour moi, c’est là que la théorie économique n’est pas à la hauteur. Aujourd’hui, pour prendre une décision, en tant que consommateur, nous tenons compte uniquement de notre pouvoir d’achat. C’est la seule contrainte réelle que nous ayons. Si l’argent que nous utilisons est à 90% immatériel, les ressources que nous obtenons avec, elles, ne le sont pas. La Terre ne pourra pas nous donner éternellement plus que ce qu’elle possède en réalité. On ne peut pas créer nos ressources ex-nihilo, comme la monnaie. A moins que vous ayez envie de manger de l’air.


J’en reviens donc à la possible existence d’un modèle d’optimisation de la consommation et de la production, qui serait capable de réaliser un compromis entre les ressources limitées mises à disposition par notre planète, et nos besoins, a priori illimités, de consommer toujours plus et de produire à un coût toujours plus bas, que j’évoquais plus haut.


Je pense que vous l’aurez dorénavant compris, mais pour prendre une décision de consommation, nous ne pouvons pas tenir compte uniquement de notre pouvoir d’achat individuel. Nous devons également tenir compte de la quantité de ressources que la Terre est capable de fournir par personne en une période de temps donnée. C’est une donnée logique, une réalité implacable ; j’ai presque l’impression d’enfoncer une porte ouverte en disant cela.


La biocapacité de la Terre est estimée à 12 milliards d’hectares globaux (hag). Il s’agit de la surface disponible pour produire ce dont nous avons besoin (en simplifié). Nous sommes aujourd’hui un peu plus de 8 milliards d’êtres humains sur Terre. Ce qui signifie que chaque être humain pourrait disposer en moyenne de ce qui est produit par 1,5 hag. Alors qu’aujourd’hui, en moyenne, chaque habitant utilise ce qui est produit par 2,5 hag. C’est un peu moins du double, mais ça reste tout de même trop. Et ce n’est qu’une moyenne, car c’est bien plus pour certains pays, dont la France (4,6 hag / habitant en moyenne). Aux Etats-Unis, c’est 8, et au Qatar… 14,7 !


Tout comme nous disposons d’un compte en banque qui nous limite dans notre consommation en fonction de la quantité de monnaie dont nous disposons, quid d’un compte qui mesure nos dépenses dans le cadre de nos hag disponibles ? Pour que cela soit possible, nous devons être capable de mesurer l’empreinte écologique de chaque bien ou service que nous consommons. On sait déjà le faire avec l’empreinte carbone. On peut déjà commencer par là.


Et vous, si vous disposiez d’un compte avec 1,5 hag disponible, sachant qu’actuellement, un Français moyen utilise près de 3 fois cette surface, quelles seraient vos priorités, en termes de consommation ? A quoi renonceriez-vous ? Car, oui, au cas où vous ne l’aviez pas encore intégré, une consommation responsable passera nécessairement par une réduction de la consommation. C’est indéniable. Il faudra nécessairement faire des compromis. A moins que l’on trouve une manière de consommer autant, qui utiliserait 3 fois moins d’hag par personne… Mais permettez-moi d’en douter.


Dans de prochains articles, je discuterai de l’effet potentiel de cette nouvelle contrainte environnementale sur la répartition des revenus et l’organisation de la production, à différentes échelles (locale, nationale, mondiale). Je m’aventurerai aussi sur le sujet, aussi vaste que glissant, de la valorisation économique des biens et des services à l’ère de la lutte contre le dérèglement climatique et les inégalités.


Cette contrainte, si elle était réellement appliquée, bouleverserait complètement la société telle que nous la connaissons aujourd’hui. Il est vrai que c’est ambitieux, mais le jeu en vaut la peine. Et je trouve cela véritablement passionnant et challengeant.

La spiritualité n’est pas un gros mot

03/10/2025

La spiritualité n’est pas un gros mot

En ce beau samedi matin du mois d’octobre, mon objectif est clair, et je ne vais pas y aller par quatre chemins pour vous l’annoncer. Pour une fois, il n’y aura pas d’introduction à rallonge, ni de suspense savamment mené, ni de version courte. Je vais faire comme la célèbre équipe de football, et aller dès maintenant droit au but (j’espère que vous appréciez la vanne).


Je souhaite lever, une bonne fois pour toutes, tous les tabous à propos de la notion de spiritualité. Non, la spiritualité n’est pas un gros mot. Et non, s’éveiller spirituellement ne signifie pas nécessairement que l’on fait partie d’une secte, que l’on croit en un dieu quel qu’il soit, que l’on prie toute la journée assis dans le coin d’une pièce sans bouger, ou que l’on exécute des rituels mystiques dans des cimetières en portant une toge et des grigris autour du cou.


En écrivant cet article, je sais à quel point je m’engage sur un chemin ô combien tortueux. La spiritualité est un sujet extrêmement clivant dans notre société actuelle. Et pour cause, ce mot est empreint de multiples connotations négatives, et réveille même chez certains des peurs profondément ancrées. Il est donc préférable pour eux de ne même pas évoquer le sujet, de faire comme si cela n’existait pas.
Et vous savez quoi ? Je comprends complètement ce point de vue. Il est vrai qu’aujourd’hui, on peut dire que je baigne complètement dans l’univers aussi passionnant que vaste de la spiritualité. Mais il y a encore deux ans et demi, ce n’était pas le cas. On peut même dire que j’étais complètement hermétique au sujet. Ceux qui me connaissent de ma vie d’avant le savent bien. C’est en cela que je me sens d’autant plus crédible pour en parler ouvertement.


Et oui, pour moi, il y a bien un « avant », et un « après » l’entrée de la spiritualité dans ma vie. Je dois avouer que, même encore aujourd’hui, il n’est pas toujours évident d’assumer pleinement cet aspect de ma vie, surtout auprès de proches qui me connaissent de cette vie d’avant.


Cet article, je l’écris à la fois pour rétablir une forme d’objectivité constructive autour de la notion de spiritualité, mais aussi pour faire ce que je préconise aux personnes qui viennent me voir dans le cadre de mon activité. Assumer qui je suis réellement, aux yeux de tous, et faire tout ce qui me rend vraiment heureuse, en étant libérée de toute forme de jugement. Je serais une bien mauvaise coach si je ne m’appliquais pas déjà à moi-même mes propres conseils.


Pour cette raison, je dois bien vous avouer que je suis aussi excitée qu’effrayée à l’idée de le publier. Certains applaudiront devant ce qu’ils considèreront comme une forme de courage, d’autres se diront que je suis tout simplement devenue folle. Je laisserai chacun se faire un avis en son âme et conscience. Mais avant cela, laissez-moi dérouler ma démonstration.

 

 

Commençons par définir les termes du sujet, si vous le voulez bien (en bonne prof qui se respecte, ce serait un véritable manquement de ma part de ne pas le faire). Voici les définitions respectives des dictionnaires en ligne Larousse et Le Robert du mot « spiritualité » : « qualité de ce qui est de l’esprit, de ce qui est dégagé de toute matérialité » ; « caractère de ce qui est spirituel, indépendant de la matière ». Ce n’est pas très parlant, je vous l’accorde bien volontiers.


Vient donc ensuite une seconde définition, plus claire cette fois-ci : « ce qui concerne la doctrine ou la vie centrée sur Dieu et les choses spirituelles » ; « croyances et pratiques qui concernent la vie de l'âme, la vie spirituelle ». Effectivement, cela démontre un lien bien ancré entre spiritualité et religion. On n’a toujours pas compris ce qui signifie vraiment la spiritualité, mais on vient de sauter à pieds joints et avec joie en plein dans le cliché.


Voici à présent les définitions respectives des mêmes dictionnaires pour le mot « tabou » : « dans certaines sociétés, caractère d'un objet, d'une personne ou d'un comportement, qui les désigne comme interdits ou dangereux aux membres de la communauté » ; « ce sur quoi on fait silence, par crainte, pudeur ». Il ne faudrait donc pas parler de spiritualité, dans le cas où celle-ci serait caractérisée comme relevant d’un danger, ou d’une crainte. On retrouve bien le lien à la peur.


Chaque dictionnaire donne également une deuxième définition : « interdiction d'employer un mot due à des contraintes sociales, religieuses ou culturelles » ; « système d'interdictions religieuses appliquées à ce qui est considéré comme sacré ou impur ».


Si je résume, la spiritualité aurait donc un lien direct avec la religion, et un sujet dit tabou serait désigné par la religion elle-même. Autrement dit : si l’on considère que la spiritualité est un sujet tabou, alors elle devient impure aux yeux de la religion, quand bien même ces deux notions restent intrinsèquement liées.


Cela n’a tout bonnement aucun sens d’un point de vue logique. Voilà pourquoi, chers élèves (oui, je me permets de faire un peu de pédagogie au passage), j’insiste régulièrement dans mes cours pour que vous preniez le temps de définir le sens des mots.

 


Mais on le sait, la peur n’est pas toujours rationnelle. Elle aussi, est issue de croyances, à propos de ce qui est considéré comme un danger. Danger qui peut être réel, comme ne pas l’être. Faisons le point dès maintenant sur le top 3 des peurs liées à une approche plus spirituelle de la vie.

 

1 – La peur du mysticisme. Expliquer les choses de manière mystique appartient au passé. Le développement de la science a poussé les hommes à trouver une explication rationnelle à chaque événement, sous peine de ne pas être pris au sérieux (et encore, malgré certaines preuves scientifiques implacables, certains restent sourds à certaines vérités… non, non, je ne visais pas du tout les climato-sceptiques, pensez vous !).


Cela s’applique également à la présence de l’Homme sur la Terre. La théorie du big bang permet d’expliquer la manière dont est né l’Univers. Il est aussi possible de déterminer les conditions sans lesquelles la vie ne pourrait pas se développer (présence de l’eau, du Soleil à bonne distance, d’un champ magnétique, d’une atmosphère, etc.). Deux exemples parmi tant d’autres, bien évidemment.


Nous sommes donc des êtres vivants qui naissons, vivons, et finissons par mourir un jour ou l’autre, car l’Univers a décidé d’apparaitre, et que nous sommes tombés sur la planète où la vie est possible… Et c’est tout ? On en reste là ? Ce serait vraiment une si mauvaise chose de laisser les gens essayer de se trouver une raison d’être, alors même qu’ils ne l’ont pas choisi au départ ?


Si l’on reprend la définition peu claire du mot « spiritualité », il est en fait question de se libérer de la seule dimension matérielle de l’existence. De la penser aussi par l’esprit. De lui donner un sens plus profond. Nous ne sommes pas que des corps composés d’os, de chair, de sang. Nous disposons aussi d’une conscience, d’une faculté à penser et à réfléchir par nous-même.


La spiritualité, c’est cette capacité de l’Homme à se connecter à soi-même. C’est comprendre son mode de fonctionnement, ce qui est bon pour soi et ce qui ne l’est pas. Chaque personne est différente, a ses propres aspirations, ses propres talents. Chacun est libre de les découvrir et les exploiter au mieux pour s’épanouir, se sentir aligné, être heureux. Quoi de plus sain, finalement.

 

2 – La peur du fanatisme. Trouver un sens à sa vie, c’est sain. Le faire avec excès, c’est moins sain. Retournons auprès du dictionnaire Larousse en ligne pour obtenir la définition du mot « fanatisme » : selon lui, il s’agit d’un « attachement passionné, enthousiasme excessif pour quelqu'un, quelque chose ». On retrouve bien le lien à l’excès. Jusqu’à présent, tout est cohérent.


En seconde définition, Larousse en ligne nous dit aussi que le fanatisme désigne un : « dévouement absolu et exclusif à une cause qui pousse à l'intolérance religieuse ou politique et conduit à des actes de violence ». Et là encore, on souligne le manque de logique par rapport au lien avec la religion. Le fanatisme religieux, cela a toujours existé, et existe malheureusement toujours, alors qu’aucun dieu n’a jamais prôné la mort de quiconque.


On a tendance à ne voir que les individus qui sont dans l’excès car ils prennent de la place, dérangent, et peuvent même troubler l’ordre public. Mais il y a aussi une immense majorité de personnes qui vivent leur spiritualité tranquillement, à leur manière, dans leur coin, sans gêner qui que ce soit, et dans le respect de chacun.


On peut aussi avoir tendance à croire que ceux qui mènent une vie spirituelle sont fermés d’esprit, ne considérant pas d’autres règles que celles de leur religion ou dogme comme étant valables, et cherchant à convaincre tout le monde qu’il faut agir conformément à ces règles, et pas d’autres. Mais c’est loin d’être toujours le cas.


Toute personne menant une vie spirituelle saine a justement à cœur d’offrir une place à chacun, quelles que soient ses croyances ou ses pratiques, tout en cherchant également à s’offrir une juste place dans la société, en faisant reconnaitre qui elle est vraiment et ce à quoi elle aspire réellement. Elle recherche l’harmonie, le respect mutuel et la paix dans toutes ses relations, et non l’inverse. Une personne vraiment spirituelle n’essaierait même pas de vous convaincre de quoi que ce soit, en fait. C’est justement un signe de sagesse, dans le milieu.

 

3 – La peur de l’inconnu. Alimentée par la méconnaissance de certains rites ou rituels, et une imagination somme toute débordante quant à la manière dont ils pourraient bien se dérouler, c’est cette peur qui est toujours à l’origine de toute haine ou de tout rejet de l’autre, celle qui nécessiterait un gros travail de prévention en amont pour éviter les confusions et les amalgames.


De tout temps, chaque religion a interdit ou stigmatisé toute pratique qui entrait en contradiction avec les siennes. On peut penser, par exemple, à ces femmes à l’époque du Moyen-Age, qui vivaient seules, souvent en marge de la société, et qui étaient en cela considérées comme des sorcières. Elles étaient alors pourchassées, et brûlées vives lorsqu’elles étaient capturées, alors qu’elles détenaient des connaissances bien utiles en matière de guérison par les plantes.


Les rites et les rituels ne sont rien d’autre que des cérémonies propres à un groupe de personnes qui décident de célébrer quelque chose d’une certaine façon. A nouveau, lorsque les personnes pratiquent une spiritualité saine, elles ne font rien de dangereux ou potentiellement dommageable pour qui que ce soit. Au contraire, ces personnes cherchent le plus souvent des moyens d’avancer vers la guérison de leurs blessures physiques, psychiques et émotionnelles.


Cette peur de l’inconnu génère, chez une partie des personnes menant une vie spirituelle, une autre peur, celle d’être jugées pour leurs pratiques ; elles décident alors, pour leur tranquillité d’esprit, de passer sous silence cette partie de leur vie à leurs proches. Ce qui renforce d’autant plus l’image du secret pour les uns, qui renforce ensuite la volonté de se cacher chez les autres, et ainsi de suite… On comprend bien le cercle vicieux qui s’est enclenché ici.


Alors oui, vues de l’extérieur, certaines pratiques peuvent sembler étonnantes. Piocher des cartes dans un jeu de tarot, taper sur un tambour en peau de bête, danser et chanter autour d’un feu de camp, parler avec soi-même, …, et j’en passe. La liste est longue, et vous avez surement autre chose à faire que lire une énumération d’activités que des tas de gens font en dehors de tout contexte spirituel et qui ne posent habituellement aucun problème à personne.

 

 

Quelle solution pour en finir avec les tabous autour de la spiritualité ?


Que ce soit du côté de ceux qui vivent leur spiritualité, ou ce ceux qui n’en vivent pas, le principal problème, c’est la peur. La peur du regard des autres, ou la peur de quelque chose qui n’est pas connu, qui semble excessif, et non scientifique. Pour en finir avec les tabous autour de la spiritualité, je propose que chacun fasse un pas vers l’autre.


A tous ceux qui vivent déjà dans la spiritualité, je vous invite à vous assumer pleinement tels que vous êtes. A assumer pleinement vos pratiques, sans vous cacher, et sans en avoir honte. Car il n’y a aucune honte à chercher un sens plus profond à sa vie, et à oser le faire avec un brin de folie et d’originalité. Soyez vous-mêmes, brillez par votre authenticité. Le monde n’en sera que plus beau et plus doux.


A tous ceux qui ne vivent pas (encore) dans la spiritualité, je vous invite à respecter nos pratiques et à faire la part des choses entre une spiritualité dite saine, et des pratiques dites fanatiques ou dangereuses. Et si vous souhaitez lever le voile sur ce qui est encore inconnu pour vous, n’hésitez pas à venir nous voir. Qui sait, peut-être qu’à nos côtés, vous commenceriez peut-être enfin à comprendre qui vous êtes vraiment.

 

 

Et moi, comment je vis ma spiritualité, au quotidien ?

 

Sans rentrer dans les détails non plus, depuis que j’ai inclus un peu de spiritualité dans ma vie, je prends déjà beaucoup plus de temps pour moi. Me poser, pour réfléchir, et me reposer. Cela me permet de prendre des décisions plus éclairées et de ne plus être dans la précipitation, de gérer les choses plus calmement et les unes après les autres (même si ce n’est pas toujours au point, car j’ai un côté un peu procrastinateur, parfois impulsif, alors que d’autres fois je vais être bloquée par mes peurs… mais tout cela se travaille, et prend du temps !).


Je profite aussi beaucoup plus du moment présent. J’ai appris à lâcher prise sur le passé, que l’on ne peut plus changer, et appris aussi à ne pas m’inquiéter trop pour l’avenir, dont une partie reste imprévisible quoi que l’on fasse. Je fais en sorte d’allouer efficacement mon énergie pour que chaque moment passé soit de qualité, un petit cadeau fait à moi-même.


En ce qui concerne mes pratiques : outils de développement personnel variés, du plus pragmatique au plus ésotérique ; études des symboliques et des représentations (notamment des peurs) ; outils de guérison des blessures physiques, émotionnelles et psychiques, grâce au travail sur l’égo et à des techniques de soin énergétique ; études des plantes et des pierres ; découverte de nouvelles cultures et de mythologies anciennes ; tirages de cartes (tarot, oracles, runes, …) ; méditation et autohypnose ; rencontre avec les guides. C’est déjà pas mal.


Mes besoins insatiables de découverte et de compréhension profonde du monde dans lequel je vis sont comblés depuis que je me suis ouverte à tout ça. Je suis plus apaisée dans mon quotidien, et sûrement plus sûre de moi que je ne l’ai jamais été. Je pense que sans tout ce travail, je n’aurais jamais osé ouvrir mon entreprise, alors que c’était mon rêve depuis des années.


J’ai rencontré dans ce milieu de très belles personnes, ouvertes d’esprit, empathiques et bienveillantes, avec qui je vis de superbes moments. Ce sont des personnes qui m’ont fait grandir, et qui font de moi la personne que je suis aujourd’hui. J’ai gardé de ma vie d’avant le pragmatisme qui me caractérise toujours, et j’y ai ajouté cette empreinte spirituelle qui fait aujourd’hui partie intégrante de moi.


Car si j’utilise toujours le calcul coûts/avantages que j’ai appris dans mes premiers cours d’économie pour prendre mes décisions, j’y mêle aussi maintenant une approche qui donne plus de sens à mes actes, pour que ceux-ci correspondent davantage à mon mode de fonctionnement et à mes aspirations. Chaque pas que je fais sur ce chemin me rapproche un peu plus de moi-même. C’est le sens que j’ai décidé de donner à ma spiritualité. Et vous, quel sens lui donnerez-vous à présent ?

Pourquoi les fondements de la théorie économique sont erronés

23/09/2025

Pourquoi les fondements de la théorie économique sont erronés

Alors que j’étais en train de relire mes notes pour le cours de Terminale intitulé « Quelle action publique pour l’environnement ? » que je vais débuter demain, je me suis dit qu’il était grand temps que je prenne la plume pour parler d’un sujet qui me tient à cœur depuis très longtemps. J’ai commencé à y réfléchir au début du printemps 2020, pendant le premier confinement (eh oui, je suis sûre que vous l’aviez presque oubliée, cette chère Covid-19 !).


Depuis, j’ai contacté plusieurs enseignants-chercheurs. L’année dernière encore, j’ai tenté ma chance, dans l’espoir de pouvoir réaliser des recherches approfondies sur le sujet dans le cadre d’une thèse de doctorat, et ainsi participer à l’amélioration de notre système sociétal. Je n’ai jamais reçu de réponse. Ni oui, ni non… ni autre chose (promis, je reste polie).


Pendant longtemps, je me suis demandé pourquoi. Aujourd’hui, j’ai compris. Remettre en cause les fondements de la théorie économique communément acceptés depuis les années 1870, c’est sûr que c’est un peu osé. Je me suis interrogée longtemps sur ma légitimité à pouvoir le faire, mais je ne pense pas que la raison soit vraiment là.


Les défis économiques, sociaux, environnementaux, géopolitiques, et j’en passe, auxquels notre société est confrontée actuellement (et ils sont légion !), n’en valent-ils pas la peine ? Apparemment, non. Je pense réellement qu’une partie de la population a intérêt à ce que les choses restent telles qu’elles sont. Que l’on ne se pose pas de questions. Que l’on ne s’éveille pas à ce sujet.


Les programmes scolaires sont d’ailleurs tournés en ce sens, que ce soit dans le secondaire ou le supérieur. On continue à former des générations entières d’étudiants à des théories économiques erronées qui gouvernent pour la plupart nos sociétés actuelles, sans jamais remettre cela en question. Cela en dit long.


A présent que j’ai installé un suspense insoutenable et que vous trépignez d’impatience à l’idée de savoir de quelles théories je parle, attrapez un café, un paquet de chips, ou ce que vous voulez, et installez-vous confortablement.


Pendant ce temps, laissez-moi vous faire un topo à propos de la théorie néoclassique sur la prise de décision individuelle. En d’autres termes : comment la théorie économique prédit-elle le niveau de consommation d’une personne, ou le niveau de production d’une entreprise ? Vous allez voir, c’est très simple, et bien plus simple que ce que vous ne pensez.


Comment un consommateur prend-t-il ses décisions d’achat ?


Commençons par le point de vue qui sera le plus facile à adopter pour vous, à savoir, celui d’un consommateur. Votre objectif, c’est atteindre une satisfaction maximale grâce aux achats que vous réalisez. Pour cela, vous êtes contraint par votre niveau de revenu. Grâce à un programme mathématique d’optimisation, vous pouvez calculer le nombre de biens et de services que vous allez pouvoir acheter au maximum, compte tenu de vos préférences et de votre budget.


Par exemple, si vous disposez de 100€ pour faire les courses de la semaine, que vous adorez les pâtes et le poulet, mais que vous détestez le chou-fleur et les sardines, vous pouvez aisément deviner ce qu’il y aura dans votre panier au moment de passer à la caisse. Vous pourrez payer la caissière, tant que la quantité choisie de pâtes et de poulet ne dépasse pas la somme des 100€ que vous avez en poche.


On peut étendre cet exemple très simple à votre revenu mensuel, qui serait à répartir entre vos charges obligatoires (loyer, factures, etc.) et vos loisirs (livres, sorties VTT, etc.). Vous avez vu, il n’y a rien de bien compliqué jusqu’à présent. Plus vous avez de revenus, plus vous pouvez consommer de biens et de services, l’objectif étant bien sûr d’atteindre le niveau de satisfaction le plus élevé possible. Pour cela, vous allez choisir de dépenser votre argent dans les produits que vous aimez, sauf quand vous y êtes obligé.


Vous le voyez venir, le problème ? Non, vraiment, vous ne le voyez pas ?


Et l’empreinte écologique alors, on en parle ou pas ? Bien sûr que non. A aucun moment, on ne tient compte des limites d’exploitation de notre environnement dans ce calcul, qui est soi-disant sensé optimiser notre consommation. Il n’existe pas, dans ce modèle, de contrainte quant au niveau de ressources naturelles maximal à utiliser par personne pour un temps donné sans que cela ne dégrade l’environnement.


Pire, la théorie économique valide le fait que plus on a un niveau de revenus élevé, plus on peut consommer, et donc plus on atteint un niveau de satisfaction élevé. L’argent fait le bonheur, en somme. Peut-être pas celui de la planète, mais le nôtre, certainement. Et encore, c’est largement discutable. Mais dans une société matérialiste, effectivement, cette théorie fonctionne bien.


Allons voir maintenant comment cela se passe du côté des entreprises.


Comment une entreprise prend-t-elle ses décisions de production ?


L’objectif d’une entreprise, c’est de maximiser son profit. Pour cela, elle doit vendre toujours plus de biens et de services. Pour les produire, elle a besoin de ce que l’on appelle, dans le jargon économique, de facteurs de production : du capital (machines, usines, infrastructures, etc.) et du travail (mesuré en nombre d’employés ou en nombre d’heures de travail). Ces facteurs ont bien entendu un coût, que l’entreprise tente de minimiser.


Tout comme le consommateur, l’entreprise dispose, elle aussi, d’un programme mathématique d’optimisation, qui va lui permettre de déterminer la quantité de biens et de services qu’elle va pouvoir produire, sous la contrainte de ses coûts de production. Plus elle produit, plus son coût de production baisse (c’est ce que l’on appelle, dans le jargon économique, des économies d’échelle), plus elle peut fixer un prix bas, donc plus elle vend, et plus elle réalise un profit élevé.


Vous ne trouvez pas que les deux théories se complètent merveilleusement bien ? Pour satisfaire nos besoins illimités, les entreprises produisent le maximum de biens et de services. La seule contrainte étant finalement le coût financier d’accès au capital et au travail.


J’ai vu votre main levée au fond de la classe, et je sais déjà quelle question vous allez me poser. Je vous entends d’ici : « mais, madame, il n’y pas aussi besoin de matières premières pour produire des biens et des services ? ».


Tout juste, Auguste ! Mais à nouveau, la théorie économique n’en tient pas compte. A nouveau, elle valide le fait que pour maximiser le profit, il faut produire toujours plus de biens et de services. Et ce qui est génial, c’est que la théorie économique est truffée de modèles permettant de produire toujours plus de biens et de services, pour un coût de production toujours plus bas.


Et l’empreinte écologique alors, on en parle ou pas ? Bien sûr que non. A aucun moment, on ne tient compte des limites d’exploitation de notre environnement dans ce calcul, qui est soi-disant sensé optimiser notre production. Il n’existe pas, dans ce modèle, de contrainte quant au niveau de ressources naturelles maximal à utiliser par entreprise pour un temps donné sans que cela ne dégrade l’environnement. (Vous avez vu, j’ai presque fait un copier-coller.)


Ces deux théories sont les deux faces d’une même pièce. Ces deux théories sont les premières qu’apprend tout bon étudiant qui débute un cursus de microéconomie à la fac. Et cela ne semble poser de problèmes à personne.


En résumé : pourquoi les fondements de la théorie économique sont-ils erronés ?


Parce que les hypothèses qui sous-tendent les modèles de prédiction des choix de consommation des individus, et de production des entreprises, sont incomplètes. Le facteur environnemental est complètement absent de ces deux théories. Comme si les ressources naturelles étaient illimitées. Comme si extraire ces ressources ne polluait pas. Comme si les déchets causés par la consommation et la production ne dégradaient pas les écosystèmes. Comme si, comme si, comme si… La liste est longue.


Alors, bien sûr, il existe d’autres théories. Mais d’une part, elles sont peu connues, car peu enseignées. Et d’autre part, elles ne font pas partie de ce que l’on appelle la théorie dominante, sur laquelle se basent une large part des articles de la recherche scientifique en économie, qui eux-mêmes sous-tendent en partie aussi les décisions politiques…


Moi non plus, je n’enseigne pas ces autres théories. Elles ne sont pas au programme du cycle terminal en SES. On aborde la notion de soutenabilité de la croissance, et c’est à ce moment-là que je fais un peu de sensibilisation sur le sujet. Mais c’est loin d’être suffisant. Et comme il y a les impératifs du bac, on ne peut pas passer un temps indéfini à en discuter avec les élèves.


Et puis, comme on a des outils de politique publique permettant de réguler la consommation et la production (hum…) et qu’il y a le progrès technique pour améliorer les produits et les procédés de fabrication (hum hum…), nous sommes tous sauvés, et pouvons dormir tranquillement sur nos deux oreilles. Ce n’est pas demain la veille que tout risque de s’effondrer…


Mais, mais, mais, tu vas nous laisser comme ça ? Sans solutions ?


Non, non, non, pas de panique. J’ai prévu d’écrire d’autres articles sur le sujet. Mais chaque chose en son temps.


Il est certain qu’il faudrait proposer un nouveau programme d’optimisation de la consommation et de la production qui tiendrait compte de la limite environnementale… De sorte à réaliser un compromis entre nos besoins illimités en tant que consommateurs, la capacité toujours plus importante de nos entreprises de produire à bas coût, et le niveau de ressources naturelles maximal à utiliser pour un temps donné sans que cela ne dégrade l’environnement…


Ce programme existe-t-il ? Comment fonctionnerait-il, si cela était le cas ? Suspense.

Lâcher prise et VTT de descente

30/08/2025

Lâcher prise et VTT de descente

Il y a 2 ans et demi, je me suis lancée dans un sport complètement fou : le VTT. Mais pas dans n’importe quelle discipline : le « downhill mountain bike », de son petit nom en anglais, que l’on peut abréger par « DH », et qui signifie en français « VTT de descente ».


Quand j’ai commencé cette discipline, j’avais peur de passer un trottoir à vélo (vraiment, je n’exagère pas). Aujourd’hui, je prends du plaisir à rouler dans des pistes noires.


Alors, bien sûr, je n’ai pas encore le niveau pour descendre toutes les pistes, car j’ai encore des marges de progression dans la prise de vitesse, les sauts, le passage de hautes marches ou de passerelles, etc. Mais tout de même, je partais de très (très) loin. Je réalise des performances qui me semblaient, il y a encore peu de temps, complètement impossibles. Et à chaque fois que je vais rouler, j’ai toujours l’impression de progresser. Un coup de pédale après l’autre.


Pourquoi le VTT de descente, et pas un autre sport ? J’avais envie de me lancer dans un projet exaltant, qui me permettrait de me dépasser. J’avais besoin de nouveauté, de changement. J’ai toujours fait du sport, mais de manière relativement calme : randonnée, trail, judo, fitness… Autant de disciplines que j’affectionne vraiment, mais dans lesquelles il manquait un élément : la prise de risques. Comme vous pouvez vous en douter, sur ce point, je n’ai pas été déçue !


Mais en apprenant à faire du DH, je n’ai pas seulement appris un nouveau sport. Certes, je me suis dépassée physiquement, mais pas uniquement. Dès le départ, il y avait une analogie entre ce qu’il se passait dans ma vie, et mon apprentissage du DH. M’en rendre compte a été une véritable prise de conscience. Cela m’a donné accès à un outil très précieux de développement personnel, auquel je ne m’attendais pas, mais qui s’est révélé très puissant.

 


Voici donc un aperçu des 6 principales techniques apprises durant mes 3 premières saisons de DH, et les analogies avec les leçons de vie que j’en ai tirées pour mieux gérer mon quotidien. Pour accéder à la version longue de l'article, cliquez ici !

 

1 – Maîtriser sa vitesse : trouver une vitesse de croisière, celle qui permet d’aller suffisamment vite pour passer tous les obstacles, mais pas trop vite non plus, de sorte à ne pas se faire peur. Tout est donc une question d’équilibre ;

 

2 – Regarder loin devant soi : pour avancer sereinement dans la vie, il est important d’avoir une vue d’ensemble. Pour cela, il faut prendre de la hauteur et ne pas faire des fixettes sur des détails qui n’apportent rien ;

 

3 - Pousser sur les pédales pour accélérer et sauter : dans la vie, si vous voulez que les choses avancent, alors il faut passer à l’action. Sinon, vous finirez par subir le rythme de votre vie car ce seront les autres qui vous imposeront le leur ;

 

4 - Etre mobile dans les virages : rouler vite dans un virage serré nécessite de sortir de sa zone de confort et de changer les règles habituelles : regarder ailleurs et se désaxer par rapport au vélo. Deux prérequis nécessaires : le lâcher-prise, et la confiance en soi ;

 

5 - Amortir les chocs : si vous êtes tout raide et rigide, vous serez balayé en un claquement de doigts, et il sera difficile de vous relever rapidement et sans égratignure. Alors que si vous êtes souple, vous trouverez plus vite une solution pour avancer ;

 

6 - Passer des marches avec des racines, des passerelles en bois, des pentes raides, une succession de virages très serrés et pentus, des sauts de plus en plus hauts, … : souvent, on a peur du vide lorsque l’on n’a pas de visibilité claire sur l’endroit où l’on va. Alors, une solution ? Il va falloir oser.

 

 

Une dernière chose : en VTT, comme dans la vie, vous allez tomber quelques fois. Chuter fait partie du programme, ne pas vous le dire serait un manquement de ma part. Faire des erreurs, c’est normal, on ne peut pas maitriser toutes les techniques du premier coup. Vous allez donc également travailler la peur de tomber, de vous faire mal.


Faire du VTT, c’est effectivement prendre des risques. Vous dire le contraire serait tout bonnement aberrant. Mais ce n’est pas plus risqué que tout un tas de choses que l’on fait naturellement dans une journée. Comme monter et descendre les escaliers, prendre la voiture pour aller au travail, traverser la rue en dehors du passage piéton, etc.


Quand est-ce que l’on tombe en DH ? Lorsque l’on n’est pas attentif, ou que l’on essaie quelque chose qui nous sort de notre zone de confort. Et aussi lorsque le vélo n’est pas correctement réglé ou entretenu. Soyez bien concentré lorsque vous roulez, conscient de votre niveau réel et de votre progression. Et faites réviser régulièrement votre VTT. Vous éviterez déjà tout un tas de problèmes.


Si vous ne prenez pas de risques inconsidérés, vous vous en sortirez avec seulement quelques bleus et des égratignures. Rassurez-vous, on s’en remet très bien (c’est du vécu). Comprendre ses erreurs, c’est ce qui permet d’avancer. Se relever d’une chute, c’est ce qui permet de devenir plus fort. On n’apprend jamais mieux qu’en se trompant. Le VTT est un très bon outil pour cela.


Le sport n’est donc pas qu’un simple moyen de se dépenser et perdre des calories (même si c’est un moyen efficace d’atteindre le summer body tant rêvé). Et le VTT ne sert pas uniquement à se déplacer d’un point A à un point B. Cela permet également de cheminer dans sa vie.


C’est probablement vrai pour n’importe quelle discipline. Au judo, par exemple, il y a un code moral, que l’on peut également décider d’appliquer au quotidien. Je l’avais donc certainement déjà compris implicitement, puisque j’ai pratiqué ce sport pendant 15 ans. Mais je n’avais pas imaginé vivre cela de manière aussi intense en faisant du vélo.


Ainsi, en apprenant à faire du VTT de descente, j’ai appris à me connaître, à dépasser mes limites et mes peurs. Progressivement, j’ai appris à lâcher prise, à affronter ma peur du vide, et à me sentir libre. Autant sur un vélo, que dans le travail, la sphère privée, ou les relations humaines. A chaque fois que j’ai progressé en faisant du VTT, j’ai avancé dans mon développement personnel, et inversement. Et cela est toujours vrai aujourd’hui.

8 conseils pour devenir expert dans un domaine

23/07/2025

8 conseils pour devenir expert dans un domaine

Vous avez vu cette vidéo sur Insta ? Celle où une personne dépose des pêches rôties sur un brie grillé au barbecue ? Oui, oui, je parle bien de celle-ci ! Cela donne envie, n’est-ce pas ?

 

 Mais, dites-moi donc… après avoir vu ça, vous n’étiez quand même pas persuadé de savoir cuisiner ?


Je n’ai rien contre cette vidéo : d’ailleurs, je remercie, et félicite sincèrement la personne qui l’a faite. Je salivais juste en regardant. La recette est audacieuse : le mélange sucré-salé, ce n’est pas au goût de tout le monde. L’idée est originale, je ne suis pas sûre que j’y aurais pensé toute seule. Et la vidéo, très bien montée : les paillettes, les fondus, la musique, tout y est.


Si j’ai les ingrédients qu’il faut au frigo et qu’il fait beau ce soir, je me tenterai bien de réaliser cette préparation pour le diner. Et ça tombe bien, car c’est l’été, et cela n’a pas l’air très compliqué !

 

Mais est-ce que je vais me considérer comme un meilleur ouvrier de France après ça ? La réponse est non, évidemment, et c’est logique. Je sais cuisiner pour le quotidien, mais cela s’arrête là.


Si je le faisais, je serais fière de moi, car j’aurais créé quelque chose de mes mains, et en plus, je le partagerais avec mes proches. Et ça, c’est très important pour l’estime que j’ai de moi. Que le résultat soit probant ou non, j’aurais essayé quelque chose de nouveau, et peu importe que ce soit bon ou pas, finalement. Et puis, si c’est raté, je ne pourrais que faire mieux la prochaine fois. Je ne prends vraiment aucun risque dans cette histoire.


Et agir ainsi, c’est mieux que de rester à se morfondre dans son canapé, en regardant cinquante autres vidéos de cuisine, en étant à moitié affalé, en se disant à quel point on a faim, mais qu’on va plutôt commander parce que, quand même, ça ira plus vite. Ou alors de critiquer ouvertement ce qu’aura préparé son conjoint ou sa mère à manger, tout en sachant pertinemment qu’en réalité, on n’aurait jamais fait mieux.

 

Toute ressemblance avec une situation réelle ne serait que purement fortuite… enfin… non, évidemment, il y a beaucoup de vécu et un peu d’extrapolation !


A partir de ce simple exemple (qui peut se répliquer à l’infini, et dans tous les domaines : vous pouvez vous projeter avec n’importe quelle autre activité, cela marchera tout aussi bien), je souhaite défendre l’idée selon laquelle, on ne peut devenir expert dans un domaine qu’avec du temps et de l’expérience.


Vous avez envie de rayonner par vos connaissances et votre savoir, sans être victime du syndrome de l’imposteur, ni avoir l’air de quelqu’un qui étale sa science comme une lichette de beurre salé sur une tartine trop grande ? Alors, voici 8 conseils à appliquer dès maintenant si vous souhaitez devenir expert dans un domaine.

 

Si vous sentez déjà que vous n’avez pas envie de lire cet article en entier, parce qu’il vous semble trop long, trop précis, trop sérieux (pourtant, il y a encore des vannes après !), vous risquez fort de ne jamais devenir expert en quoi que ce soit. Je prends le risque de vous décevoir ou de vous piquer un peu, mais c’est pour votre bien.


Ou alors, vous allez rapidement devenir un joueur actif de l’équipe des charlatans (vous savez, les imposteurs qui étalent leur savoir comme une lichette de beurre salé sur une tartine trop grande), et non de celle des experts (ceux qui, vous l’aurez compris, maitrisent leur domaine). Tout est une question de choix, finalement. Et vous êtes libre de partir quand bon vous semble.


Mais si vous avez atterri ici, c’est que le sujet de départ vous intéresse un minimum. Je vous invite donc, à travers cet article, à commencer à développer la première compétence nécessaire pour devenir un expert : prendre le temps de comprendre, d’approfondir, et de maitriser un sujet.


Avez-vous envie de faire partie des charlatans, ou des experts ? A vous de choisir votre camp. Vous ne pourrez pas dire que je ne vous ai pas prévenu.

 

En résumé, voici les 8 conseils à mettre en place pour devenir expert dans un domaine. Pour la version détaillée, je vous invite à télécharger le guide complet. Vous pourrez ainsi prendre le temps de le lire tranquillement, à votre rythme, quand vous en aurez envie.


1    Passer à l’action : oser se lancer dans un domaine, même si ça fait peur ou parait difficile ;
2    Apprendre les bases : pour découvrir le domaine et connaître l’essentiel pour avancer ;
3    Maitriser chaque compétence : répéter une tâche jusqu’à ce qu’elle devienne un réflexe ;
4    Devenir autonome : avoir confiance en soi et être indépendant dans l’action ;
5    Accepter les échecs : c’est en se trompant que l’on apprend, et c’est normal ;
6    Se laisser du temps pour apprendre : on ne devient pas expert en une journée, ni en une année ;
7    Nourrir son humilité : on ne sait jamais tout et on peut aussi apprendre des autres ;
8    Prendre du plaisir : faites ce qui vous plait, ne le faites pas pour plaire aux autres.

 

En réalité, on apprend tout au long de la vie, quel que soit le domaine, alors on n’est jamais vraiment pleinement expert. C’est un statut idéal, et le chemin pour y arriver est long, semé d’embûches, mais aussi riche d’expériences et de belles réussites.


A chaque fois que vous réalisez une action dans le but de devenir un expert, quelle que soit cette action, vous faites un pas de plus vers cet objectif. Que la marche franchie soit petite ou grande, chaque pas compte. Car vous êtes en train de marcher vers la meilleure version de vous-même.


On peut être très bon, voire être le meilleur, mais cela ne dure qu’un temps si l’on ne fait pas ce qu’il faut pour entretenir son savoir. Quelqu’un qui :
-    maitrise son sujet ;
-    se tient au courant des nouveautés et actualise ses connaissances ;
-    essaie de nouvelles choses sans avoir peur de se tromper ;
-    apprend des autres tout en conservant son libre arbitre ;
-    est en pleine conscience de ce qu’il sait et de ce qu’il ne sait pas ;
est une personne qui s’approche de très près du statut d’expert dans son domaine. Pour peu qu’elle agisse en prenant du plaisir, et avec humilité, on peut même dire qu’elle s’approche de très près des étoiles.